Festival de la Fraternité du 93
Un Festival inédit de la Fraternité en Seine-Saint-Denis pour construire l’avenir ensemble !
L’Observatoire de la Fraternité 93 a lancé son premier festival pour faire connaître les initiatives de la Seine-Saint-Denis favorisant le dialogue, la solidarité, et la construction d’une société plus juste. L’Observatoire est un réseau né d’une envie de Faire-Ensemble suite aux attentats de 2015.
Mission : Fédérer et mettre en valeur les initiatives du 93
Comme la France entière, les habitants de la Seine-Saint-Denis ont été stupéfaits et terrifiés par les attentats successifs de l’année 2015. L’Observatoire est persuadé que seule la fraternité peut mettre en échec les appels à la vengeance, combattre l’ignorance, le repli sur soi, et promouvoir la non-violence.
L’Observatoire de la Fraternité rassemble, entre autres, membres d’associations, réseaux d’éducation populaire, syndicalistes, enseignants, entrepreneurs, parents d’élèves, défenseurs des droits, élus, artistes, et sportifs. Il renforce des espaces d’espérance, d’amitié et de dialogue entre les habitants quels que soient leurs origines, leurs communautés, ou leurs territoires.
Un premier festival pour lancer la collaboration entre acteurs du 93
Par l’organisation d’un premier événement avec les plus grands acteurs de la Seine-Saint-Denis, l’Observatoire a voulu créer une action encore plus forte sur le territoire, en créant une synergie entre les initiatives du 93, et en les faisant mieux connaître du grand public.
Voici un article rapportant les événements du Festival de la Fraternité – les portes ouvertes du 93 ! Avec un titre qui dit juste: « Au Festival de la Fraternité, la lutte contre les injustices comme préalable au vivre ensemble »
Lisez-le pour un bon récapitulatif de la journée par SaphirNews et Hanan Ben Rhouma !
« La fraternité, c’est ce que nous pouvons faire nous-mêmes »
Avant elle, c’est Lassana Bathily, passé du statut de suspect à héros après l’attentat de l’HyperCasheren janvier 2015, qui racontait son parcours du combattant pour l’intégration avant sa naturalisation en 2015. Lui qui a failli être expulsé de France en 2009 est aujourd’hui Français.
Mais tous les migrants n’ont pas cette chance en France. « Il y a bien une fraternité à deux vitesses en France », affirme René Dahon, représentant de la Roya citoyenne, qui vient en aide à des migrants près de la frontière italienne. Une action réprimée en France. René Dahon en a d’ailleurs fait les frais : avec d’autres personnes de son association, il a été condamné fin juin à 800 euros d’amende avec sursis pour avoir apporté son soutien à six migrants en détresse. « On a tâté la justice française et elle est à pleurer », témoigne-t-il.
« Pour nous, acteurs sociaux, la fraternité, c’est ce que nous pouvons faire nous-mêmes », lance pour sa part Nicolas Ott, cofondateur de l’association Intermèdes Robinson, composée d’éducateurs qui opèrent dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville, les bidonvilles et hôtels sociaux du nord de l’Essonne.
Lutter contre les injustices, préalable à la fraternité
La fraternité est aussi conditionnée par la nécessité de la sécurité pour tous. Alors face aux violences policières et aux contrôles au faciès qui touchent trop souvent les personnes issues de l’immigration, quelles solutions ? C’est avec ce débat que se clôture le festival, avec la présence de Farid El Yamni dont le témoignage a ému la salle. « Je suis désolé de n’avoir que la haine de l’injustice », raconte celui dont le frère Wissam est mort à Clermont-Ferrand en 2012. Une affaire qui a failli s’acheminer, cinq ans après, vers un non lieu jusqu’à récemment.
A ses côtés, Flavien Benaget, secrétaire général du syndicat FSU police, n’évoquera pas le récépissé comme première piste crédible de solution mais reconnait un problème de formation des policiers et plaide pour le retour de la police de proximité pour renouer les liens police-populations. Des paroles… mais à quand l’action ? Pour Farid, « la question n’est pas quelles sont les solutions mais quelles sont les solutions pour faire appliquer les solutions », en vient-il à conclure, à force de participer à des débats similaires.
« Au-delà des débats, on veut des actions alors rejoignez-nous à l’Observatoire. C’est peut-être de l’utopie mais au moins, on regardera nos enfants et on dira qu’on a essayé », lance alors la présidente de l’association Zonzon 93 Laetitia Nonone. Le premier rapport de l’Observatoire de la fraternité, prochainement en ligne, se veut collaboratif. Les citoyens, porteurs d’associations et d’initiatives, sont appelés à y participer. »
Contact Presse : obsfraternite93@gmail.com
/ 07 78 81 36 51 / 06 52 49 48 85
Site de l’Observatoire de la Fraternité 93
Twitter : @fraternite93
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